jeudi 18 mai 2017

La femme nue d'Elena Stancanelli

Se séparer ne signifie pas redevenir ce qu'on était avant de connaître la personne dont on se sépare. Plût au ciel que ce soit aussi simple. On ne devient jamais ce qu'on a déjà été. 

Anna est amoureuse de Davide qui la trompe régulièrement. Mais lorsqu'elle découvre qu'il envoie des mots d'amours à l'une de ses maîtresses, elle le prend très mal et décide de pirater le compte Facebook de Davide et même de le suivre à la trace grâce à son portable. Elle sent bien qu'elle perd pied mais ne parvient pas arrêter de suivre cette pente glissante. Elle ne dort plus et passe du 44 au 40. Et surtout, elle décide de rencontrer la maîtresse de Davide sans lui dire qui elle est. 

Ce roman est l'histoire presque banale d'une rupture du temps d'internet, de la difficulté de vivre une séparation non choisie avec  les réseaux sociaux et tous les moyens de suivre quelqu'un sur la toile, poussé ici à son paroxysme. Elle doute d'ailleurs, se demande si elle sombrerait moins dans sa folie sans internet. Il est à la fois difficile de ne pas être touchée par Elena et d'éprouver une réelle sympathie pour elle. Peut-être est-ce le problème de ce roman, aucun personnage n'est vraiment sympathique. Je suis persuadée d'oublier très vite cette lecture et je n'y ai pas pris de plaisir particulier. Sans doute que ce roman touche davantage quand on est soi-même au cœur d'une séparation. Il y a par contre un passage assez savoureux sur la différence entre les blondes à frange et les brunes à frange.

Publié le 10 mai 2017 chez Stock.

Merci à la librairie Dialogues
A conseiller à celles (et j'en connais) qui ont déjà fouillé dans les mails de leur ancien petit ami (elles se sentiront moins seules). 


14 commentaires:

  1. il m'a l'air un peu bizarre ce livre, mais dans le bon sens du terme... Malgré la couverture (qui plairait fort à mon mari!), je passe!

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  2. Je viens de le commencer et pour l'instant rien de bien enthousiasmant je dois dire...

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    1. Je ne voudrais pas te décourager mais rien d'enthousiasment ne va arriver.

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  3. Les histoires de tromperie et de ruptures ne sont ppas trop mon truc ;-) Et là ce que tu en dis ne me motive pas plus que ça.

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    1. Figure-toi que quand je l'ai commencé, j'ai eu envie de partager la photo de la couverture avec toi sur FB et je me suis dit que ce serait peut-être mal vu. Moi aussi, j'aimé beaucoup cette couverture. ;-)

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  5. Je passe sans regret mais le questionnement par rapport à la difficulté de vivre une séparation à l'ère des réseaux sociaux était un bon point de départ il me semble.

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    1. Absolument. Les réseaux sociaux changent la manière dont se vivent certaines séparations (sans doute la plupart).

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  6. La couverture ne suffira pas à me donner envie de découvrir ce roman (même si elle est très belle, c'est vrai).

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  7. Pas tentée par cette lecture. Et pour avoir vécu une relation a l'aire d'internet très toxique il y a quelques années ça me donne encore moins envie!

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    1. Je me demande si tout le monde n'a pas plus ou moins vécu une relation qui a été rendue toxique par internet, à un moment ou un autre (et sans parfois que l'une ou l'autre des parties ne soit responsable).

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