mardi 3 juillet 2018

La vie parfaite de Silvia Avallone

Adèle accouche le jour de Pâques. Elle a décidé de ne pas garder cette petite fille qui vient au monde. Parce qu'elle est née du mauvais côté de la barrière, parce que le père du bébé est en prison et a quitté Adèle au tout début de sa grossesse, elle pense qu'il vaudra mieux pour l'enfant de grandir ailleurs. Dora, quant à elle, est handicapée et ne pourra pas avoir d'enfant sans aide médicale. Après de nombreux échecs de PMA, elle se tourne vers l'adoption. Son désir d'enfant est viscéral et la dévore, tout comme il dévore sa relation avec Fabio. Son mari d'ailleurs, de façon classique, reprend contact avec un amour de lycée. 
Je ne vais pas m'étendre sur ce roman. Je l'ai lu avec plaisir mais au moment d'écrire ce billet, soit une dizaine de jours après l'avoir lu, il me reste la trame mais pas grand chose d'autre. La plume ne m'a pas emportée ou déroutée, l'histoire ne m'a pas parue originale. Elle n'est d'ailleurs pas écrite pour l'être. Si j'en crois mes souvenirs de l'autre roman que j'avais lu de Silva Avallone, elle décrit plutôt le quotidien, celui de la pauvreté italienne. Il m'a semblé que les destins des personnages s'entrecroisaient trop, que cela manquait de réalisme. J'ai parfois été touchée, par la relation entre Zeno et Adèle par exemple, surtout par Zeno, ce jeune homme qui attend dans l'ombre. Il y a évidemment des réflexions sur la maternité et la paternité, sur la difficulté d'être un bon parent. Et je ne suis pas sûre d'être d'accord avec un certains nombre de phrases que j'ai parfois trouvés clichés. 
Quand tu mets quelqu'un au monde, tu dois l'aimer. Le regarder dans les yeux et lui dire : Tu es en sécurité. Sinon, tu lui donnes la vie mais tu ne lui permettes pas de naître, tu le tues. 
J'ai par contre aimé la relation pourtant difficile de Fabio avec ses propres parents et ce que Fabio découvre de lui et de ses parents. Et comme souvent en ce moment, j'ai beaucoup aimé comment l'auteure parvient à décrire la force et la beauté des relations amicales masculines : 
Il l'avait tellement aimé que, c'est vrai, ça lui avait un peu tourné la tête. Le cœur battant quand il le rejoignait l'après-midi pour jouer au ballon. 

Publié le 5 avril 2018 chez Liana Levi. 391 pages. 

Merci à Canel qui m'a donné envie en désignant l'auteure comme faisant partie de ses trois auteurs préférés. 
A conseiller à ceux qui aiment disséquer les relations parentales. 

11 commentaires:

  1. J'ai adoré D'acier, c'est l'un de mes romans préférés des dix dernières années, et je ne raterai pas cette Vie parfaite !

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  2. ahhh enfin un avis sur ce roman ! J'aime le style captivant de l'auteur! Zut pour les clichés!

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    1. Enfin un avis mitigé sur ce roman ... je me sentais un peu seule ...:) Une Comète

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  4. Je vais déjà commencer par D'acier, il m'attend sur mes étagères, je verrai ensuite même si tu n'es pas super emballée.

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    1. Acier est un roman que je recommande davantage que celui-ci.

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  5. J'en suis resté à D'acier que j'avais beaucoup aimé. Mais j'ai l'impression que ses autres titres sont un cran au dessous.

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  6. Je garde un assez bon souvenir, quoiqu'assez vague, D'Acier. Pourquoi pas !

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