dimanche 25 décembre 2016

Une visite à l'abbaye du Bec Hellouin

Pour vous souhaiter un joyeux Noël, j'ai envie de vous emmener à l'abbaye du Bec-Hellouin, dans mon département de l'Eure, en Normandie donc. La visite de l'abbaye, que je n'avais pas encore faite, m'a enthousiasmée. En une heure, le père abbé nous a fait visiter l'église et les jardins, nous montrant les restes de l'ancienne église, revendue aux carrières après la Révolution. Étrange lieu qui mêle le profane et le sacré, avec la grande tour qui est un peu le symbole de l'abbaye qui pourtant a été construite pour les besoins de la caserne qui fut ouverte là. De même, il est assez étrange de visiter une église dont on voit bien qu'elle fut construite pour servir d'écuries. Nous avons eu la chance d'avoir une visite guidée rien que pour nous deux, Marjorie et moi. J'aurais donc tendance à vous conseiller cette visite un dimanche d'hiver à 15 heures plutôt qu'à 16, visiblement il y avait un peu plus de monde à celle de 16h. Nous avons eu la chance de tomber sur le Père Abbé, passionné de l'histoire de son abbaye, qui a l'ouverture d'esprit de nous dire ce qu'il pense des femmes prêtres; il nous a aussi expliqué que des religieux anglais et français œuvraient toujours à au rapprochement des églises des deux pays, mais que l'ordination des femmes (et des homosexuels, nous a-t'il précisé) creusait inexorablement le fossé entre les deux pays. Si vous n'êtes pas trop susceptible et si vous aimez vous faire gentiment taquiner par un abbé sur votre manque de culture générale (enfin, peut-être en avez-vous plus que moi- nous avons eu le droit à : vous n'avez pas fait de philo? Vous n'avez pas fait d'histoire? Vous n'avez jamais lu Tintin? Heureusement que je revenais de Venise, j'ai quand-même eu une bonne réponse), vous risquez de passer un très bon moment. Nous avons appris à reconnaître des éléments qui sont visiblement dans toutes les églises mais on ne m'en avait jamais parlé. Nous avons appris aussi qu'il y a des bénédictins habillés en noir et d'autres en blanc, comme ceux du Bec Hellouin et que les moines du Bec Hellouin sont directement rattachés à une ville italienne que tout le monde connaît d'après le père abbé, sauf nous bien sûr (j'ai d'ailleurs déjà oublié son nom). 


27800 Le Bec Hellouin
Téléphone : 02 32 43 72 60

Coût: 5.50 € par personne pour une heure de visite
Site Internet :
http://www.abbayedubec.com

Merci à Marjorie qui m'a accompagnée dans cette visite. 
A conseiller à tous ceux qui veulent s'instruire en histoire, philo et sur Le secret de la Licorne. 

jeudi 22 décembre 2016

The Girlfriend experience (série TV)

Voici une série que les adeptes des mardis coquins pourraient faire entrer dans un billet. Cette année se finit et je me rends soudain compte que je n'en ai pas parlé alors que c'est une série qui m'a marquée, même si ça n'est pas un coup de coeur. Christine finit ses études de droit et est stagiaire dans un cabinet d'avocats. Son amie Avery lui apprend qu'elle est escort et lui propose un rendez-vous avec l'ami de son client habituel. Christine se rend compte qu' Avery est logée dans une somptueuse demeure où elle n'a pas grand chose à faire, à part se rendre disponible pour son client quand il souhaite un rendez-vous. Elle décide de franchir le pas et Avery lui présente sa patronne.

Cette série est composée de 14 épisodes de 30 minutes. Les scènes sont explicites et ce qui fait l'intérêt de cette série, c'est que le sexe y est montré dans toute sa froideur et sans jugement. On n'entre pas dans la tête de Christine et on ne la comprend pas toujours. Les robes et les cheveux de cette beauté froide  feront frémir d'envie les téléspectatrices. C'est une série que je recommande car elle interroge sur divers aspects de cette vie. Mon bémol concerne les derniers épisodes qui ne m'ont pas convaincue. La série est basée sur le film éponyme de Steven Soderbergh qui est le producteur de la série. Une seconde saison semble se dessiner avec des personnages différents. Riley Keough, accessoirement la petite-fille d'Elvis Presley, porte cette série avec talent. 
Le premier épisode est sorti en avril 2016.


mardi 20 décembre 2016

Journal d'un vampire en pyjama de Mathias Malzieu

Je ne sais pas ce qu'elle a mis dans ses crêpes, mais j'ai passé la soirée aussi heureux que si je ne connaissais pas la différence entre la moelle osseuse et la moelle épinière. 

Mathias Melzieu est le chanteur du groupe Dyonisos. Fin 2013, il se sent de plus en plus fatigué au point de s'inquiéter et d'aller passer des examens. Il reçoit quelques jours plus tard un appel: il doit se rendre aux urgences les plus proches, ses défenses immunitaires sont au plus bas, la moindre chute, le moindre hématome peuvent prendre des proportions inquiétantes. C'est le début d'une année de séjours en hôpital, et d'inquiétude en attendant des diagnostics qu'il espérera être un minimum porteurs d'espoir. 

Il m'est difficile de chroniquer ce livre reçu dans le cadre du prix des Lectrices de Elle. Il est émouvant (j'ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux) et pourtant l'auteur cherche aussi (et y parvient) à faire sourire le lecteur. La découverte de la maladie, qui coïncide avec la sortie du film qu'il attendait depuis longtemps, le désir de reculer le moment fatidique de l'hospitalisation qui, il le sait, durera plusieurs semaines et le coupera du moindre contact physique avec les siens sont très bien retranscrits par Mathias Malzieu qui en plus, a une plume agréable, parfois poétique. Et pourtant, j'ai senti que ce livre n'était pas pour moi, j'avais envie de sauter des lignes, ce que j'ai parfois fait. Ce n'est pas que je sois restée insensible à ce qu'a vécu l'auteur mais je dois admettre que j'aurais pu me passer de cette lecture. Je sais qu'il est délicat de dire ça d'un tel livre et d'un tel sujet mais je me dois de rester honnête.  Par contre, Mathias Malzieu rend un bel hommage au personnel hospitalier dans son ensemble (et règle ses comptes avec un chauffeur de taxi abruti dans une scène ahurissante). 
Sorti en janvier 2016 chez Albin Michel. 226 p. Joëlle l'a beaucoup aimé. 

A conseiller à celles qui  aiment les témoignages poétiques sur la maladie.
Merci tout de même au jury de Novembre du Grand Prix des Lectrices de Elle (ce qui est très bien dans ce prix, c'est que les essais ne se ressemblent pas du tout). 

                                                                                     
 


dimanche 18 décembre 2016

Les disparus du phare de Peter May

Un homme reprend connaissance sur une plage des Hybrides, une île  écossaise, transi de froid, visiblement rejeté par la mer. Il n'a aucune idée de son identité. Il parvient tout de même à retrouver sa maison, à y pénétrer puisqu'elle n'est pas fermée à clé. C'est en fouillant chez lui et en rencontrant ses voisins qu'il va tenter de se réapproprier sa vie et ses souvenirs. 

Contrairement à de nombreux blogueurs, je ne suis pas tombée sous le charme du précédent roman que j'avais lu de Peter May. Il a un talent indéniable pour créer une ambiance mais j'avais trouvé des longueurs dans son récit. Je n'ai pas été totalement conquise par ce titre qui est pourtant assez différent mais j'ai beaucoup aimé les cinquante premières pages. Ce qui m'a fascinée dans ce roman, c'est ce qui n'est pas lié avec l'enquête (comme souvent, il faudrait peut-être que je songe sérieusement à arrêter de lire des polars mais certains me procurant encore de vrais plaisirs, je sais que je passerais alors à côté de bons moments), tout le début du roman au cours duquel  le protagoniste découvre son apparence tout en étant incapable de la relier avec lui-même, ces questions qu'il se pose sur son propre tempérament. Les reste est assez classique, plutôt enlevé et devrait plaire aux amateurs du genre. Signalons la très belle couverture. Peter May vit dans le Lot et a d'ailleurs obtenu la nationalité française récemment. 

Publié chez Rouergue en juin 2016- 
320 pages- 

Traducteur: Jean-René Dastugue


Merci au jury de novembre du Prix Elle.
A conseiller avec quelques carrés de chocolat Bonnat. 

jeudi 15 décembre 2016

Black Mirror: shup up and dance (saison 3, épisode 3)

Je vous ai déjà parlé de cette série puisque j'avais été enthousiasmée par la première saison. J'ai depuis regardé la deuxième et la troisième saison. Je n'aime pas tous les épisodes de manière égale, les deux premiers épisodes de la troisième saison m'ont par exemple déçue mais j'aimerais vous conseiller de regarder le troisième épisode de cette saison 3 (je vous rappelle que les épisodes sont totalement indépendants les uns des autres: ce ne sont ni les mêmes acteurs, ni les mêmes univers). Dans cet épisode, un jeune homme s'enferme pour regarder une vidéo qu'on imagine coquine. Seulement son ordinateur a été piraté et on va lui demander de se rendre à un endroit sous peine de voir la vidéo de lui se donnant un peu de plaisir envoyée à ses contacts. Tout au long de l'épisode, ce jeune homme va être pris dans l'engrenage de l'escalade des demandes, jusqu'au dénouement final qui met le téléspectateur mal à l'aise car celui-ci se rend compte qu'on l'a roulé dans la farine. C'est un épisode qui pose des questions que les réseaux sociaux évidemment mais aussi sur la culpabilité et la justice populaire, quel qu’elle soit.  Le jeune Alex Lawther, vu dans Imitation Game, y est excellent et la tension monte crescendo jusqu'au dénouement. Si je devais ne choisir qu'un épisode d'une série sur toute cette année, ce serait celui-ci. 
En parcourant le net, j'ai été très surprise par les commentaires qui dérapent parfois quand cet épisode est évoqué, signe qu'il laisse difficilement indifférent.





mardi 13 décembre 2016

Le dernier des nôtres d'Adélaide de Clermont-Tonnerre

A Manhattan en 1969, Werner Zilch, grand coureur de jupons, croise Rebecca dans un bar. Il en est immédiatement convaincu, il vient de rencontrer la femme de sa vie. Il n'a pas le sou mais une fortune qui devrait lui tomber bientôt dans le creux de la main grâce aux projets immobiliers sur lesquels il travaille avec son ami Marcus. Rebecca, elle, est une jeune fille fille de bonne famille. Le deuxième chapitre nous mène en Allemagne où Luisa décède, juste après avoir donné la vie à un petit garçon, Werner Zilch. Il est recueilli d'abord par des inconnus, puis par sa tante qui a quitté l'homme brutal qu'était son oncle.
L’enchâssement des deux récits fait qu'on ne s'ennuie pas en lisant ce roman, ce n'est pas pour autant que je vais vous dire qu'il est indispensable. Si j'ai d'abord trouvé amusante la fougue de Werner, ce couple glamour a fini par m'agacer, jusqu'à ce que le personnage féminin gagne un peu en profondeur quand on découvre le parcours secret qui est le sien. On y croise un certain nombre de clichés de la romance: les obstacles pécuniaires (temporaires tout de même, il ne faut pas exagérer) et familiaux à l'histoire d'amour, les secrets de famille (un caché sciemment, l'autre perdu dans la doublure d'un manteau) et le coup de foudre bien sûr. J'ai apprécié les réflexions sur le thème de la vengeance et notamment cette idée assez originale, me semble-t'il, que faire justice soi-même,  c'est priver d'autres de justice. 

C'est un coup de coeur pour Virginie qui participe aussi au Prix Elle. 

Publié chez Grasset le 17 août 2017- 496 p. Prix de l'Académie française 2016.

Merci au  Prix des lectrices de Elle. 
A conseiller à celles qui aiment les coups de foudre.

dimanche 11 décembre 2016

Petit Pays de Gaël Faye


En 1992, Gabriel vit au Burundi avec ses parents et sa petite soeur Ana dans le quartier des expatriés, son père étant français et sa mère rwandaise. Quand ses parents se séparent, Gabriel vit son premier traumatisme. Gabriel raconte les rivalités et les amitiés entre les enfants de sa rue mais aussi la découverte qu'il n'est pas seulement un être humain mais un fils de, en l'occurrence pour lui, de français et de Tutsi. 

L'une des forces du roman de Gaël Faye réside à mon avis dans sa façon d'évoquer son ancien pays, à coup de métaphores qui font très couleur locale comme lorsqu'il parle d'enfants "hauts comme trois mangues". C'est un texte qui se prête très bien à l'oral et honnêtement, je pense que je ne l'aurais pas fini si je l'avais lu et non écouté. Ce qui ne signifie pas que je ne l'ai pas aimé mais c'est le dernier quart qui a fait pencher la balance, celui qui commence avec le récit de la mère de Gaby revenue du Rwanda, son pays d'origine et qui montre d'un autre côté comment les enfants reproduisent la guerre des adultes. C'est  le personnage de la mère que j'ai préféré et cette partie du livre est très forte. Parce que l'auteur lit bien, que ses phrases ont un côté exotique qui nous transportent en Afrique, j'ai pris du plaisir à écouter ce roman même si je ne l'ai pas trouvé palpitant ou aussi original que je m'y attendais. Gaël Faye rappelle souvent que ce n'est pas un récit autobiographique et d'ailleurs, dans l'entretien, il explique en quoi sa perception de cette époque funeste de son pays d'origine fut très différente de celle de son jeune protagoniste. L'entretien est d'ailleurs très intéressant, j'ai aimé que l'artiste nous parle de sa difficulté à lâcher prise: on ne reprend pas une lecture comme on peaufine l'enregistrement d'un album et il lui a fallu faire parler des personnages avec sa voix alors que leurs voix à eux étaient très présentes dans sa tête (et qu'ils s'expriment d'ailleurs dans la langue du Burundi quand il les entend). 

Prix du Roman FNAC- prix du premier roman- Prix Liste Goncourt/ Le choix de l'Orient- Prix Goncourt des lycéens
Suivi d'un entretien avec l'auteur
Date de parution : 
30 Novembre 2016

Durée : 
5h40



Merci à Audiolib.
A conseiller à ceux qui aiment les romans d'initiation. 

jeudi 8 décembre 2016

Poésie amourese (Audiolib)

J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m'est chère?
J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
Ô balances sentimentales.
J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps
Sans doute que je m'éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l'amour et toi, la seule
qui compte aujourd'hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.
J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu'il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu'à être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l'ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.
                           Robert Desnos

Vous pourrez entendre ce poème, que j'aime beaucoup,  lu par Daniel Mesguich,  dans le livre audio publié chez Audiolib. Durée : 1h02- Publié en novembre 2016

Merci à Audiolib.
Merci à celle qui m'a initiée à la poésie qui n'était vraiment pas ma tasse de thé. 



mardi 6 décembre 2016

Nos vies désaccordées de Gaëlle Josse.

Ensemble ils apprennent qu'il y a des larmes sans partage possible et que rien n'est juste. 

François est un célèbre pianiste qui reçoit un jour un message d'un homme lui disant qu'il vient de découvrir ses enregistrements grâce à une patiente qui, internée, ne parle pas mais n'écoute que lui. François reconnaît dans cette femme le grand amour de sa vie et quitte tout, sa ville et la femme qui lui a servi de remède, pour rejoindre Sophie. 

Ce roman est la preuve pour moi qu'il faut savoir donner une seconde chance aux auteurs (bon, peut-être pas plus de deux ou trois quand-même, parce qu'après ça devient du masochisme de lire un auteur dont on sait qu'il ne va pas nous plaire, j'ai tenté l'expérience plusieurs fois) et qu'il faut aussi parfois suivre son instinct qui vous dit qu'un roman qui n'entre pas du tout dans les catégories que vous aimez d'habitude a peut-être été écrit pour vous. Je n'avais donc pas été emballée par Le dernier Gardien d'Ellis Island. Je pense que je connaissais trop le thème pour l'avoir travaillé avec mes élèves. Nos vies désaccordées est un très court roman de 120 pages et il parle d'amour, je dirais presque que c'est tout ce qui me fait fuir. Il m'a par certains aspects rappelé des romans de Véronique Olmi mais en réussi (pardon pour celles qui aiment Véronique Olmi et je précise que je n'ai pas lu celui que tout le monde recommande sans cesse, Bord de mer). C'est une lecture que Gaëlle Josse a faite de son dernier roman, L'ombre des nuits au festival de Voiron, dont vous a parlé Joëlle, qui m'a donné envie de lire celui-ci. Lors de la lecture, j'ai trouvé que Gaëlle Josse disséquait avec talent le sentiment amoureux. Nos vies désaccordées me l'a en effet prouvé. J'ai été très touchée par cet homme qui n'a pas commis de grosse erreur lors de sa vie amoureuse, si ce n'est qu'il est parti faire ses concerts au mauvais moment et qu'à son retour, la femme de sa vie avait disparu. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteure, ainsi que ces thèmes, celui de la difficulté de gérer les angoisses de l'être aimé, celui de l'amour d'une vie aussi et puis par dessus tout, celui de la fragilité du bonheur. Je vais laisser passer un peu de temps et lire son dernier roman. 

Publié en mars 2012 aux éditions Autrement. Disponible chez J'ai Lu. Il a séduit Galéa, Athalie et Sylire. Cynthia avait été déçue par François et j'adore son billet car il prouve qu'on peut lire un roman tout à fait différemment d'un autre lecteur (j'ai beaucoup aimé François). 

A conseiller à tous ceux qui ont déjà été amoureux. 
Merci aux organisateurs du festival de Voiron et à Gaëlle Josse pour ce beau duo voix/ violon qui a su me donner envie de persévérer. 

                                                                    



dimanche 4 décembre 2016

Comme il vous plaira / As you like it de William Shakespeare

Rosalind vit à la cour avec sa cousine Célia et son oncle, le Duke Frederick qui a dépossédé le père de Rosalind, qui lui, vit désormais dans la forêt d'Arden. De son côté, Orlando est frustré du manque d'éducation que lui donne son frère aîné qui, à cause du système de primogéniture (tant décrié par Jane Austen), a hérité de tous les biens familiaux. Quand Rosalind est à son tour bannie par son oncle, elle se retrouve dans la forêt d'Arden et son chemin croise celui d'Orlando. C'est le coup de foudre. 

Si les pièces de Shakespeare ne se résument pas à leur intrigue, je dirais que c'est encore plus prononcé avec les comédies. J'ai retrouvé une version de cette pièce dans ma bibliothèque, ce qui signifie que je l'ai étudiée à la fac (du moins, ça devrais le signifier); or, en (re)lisant cette pièce, "nothing rings a bell". Mes pièces préférées de Shakespeare (Romeo and Juliet, The Mechant of Venice et Macbeth), dont j'admire la virtuosité à jouer avec les thèmes et les mots sont celles que j'ai étudiées parce que Shakespeare ne s'appréhende pas facilement, en tout cas par moi. Je n'ai jamais lu ses pièces en français et j'ai beau être prof d'anglais, la langue demande un travail de réflexion. Mais il me faut aussi une adaptation ou une représentation pour apprécier la pièce parce que je n'aime pas lire le théâtre (je le fais pour Shakespeare mais il me faut un complément). J'ai donc l'intention de voir l'adaptation de mon chouchou Kenneth Branagh, même si As You like it au Japon me fait un peu peur (à cause des sumos ?). Cette pièce se centre sur les jeux de l'amour avec une multiplicité de couples et de variations sur le discours amoureux allant du pétrarchisme au cynisme mais aussi sur la théâtralité puisque Rosalind, joué par un acteur garçon comme c'était alors l'usage, se travestit en garçon pour éduquer Orlando à l'amour et ainsi déguisée, fait se pâmer d'amour la bergère Pheobe. Et puis il y a cette langue inimitable. Je ne suis pas sensible à tout le théâtre Shakespearien, j'ai tenté sans succès de comprendre Love Labour Lost et The Tempest, pourtant étudiée en cours, ne m'a pas enthousiasmée. Mais cette comédie, incroyablement riche et qui a nécessité que je l'apprivoise, m'a finalement séduite. 

jeudi 1 décembre 2016

Venise

Découvrir Venise en automne fut un plaisir bien différent des visites précédentes, printanières ou estivales. Voici les activités dont j'ai aimé profiter:

Voir le Palais des Doges, de l'intérieur, de l'extérieur, de près, de loin, je ne m'en lasse pas.


 Se promener et se perdre, admirer les vitrines, les façades.



Se promener à la nuit tombée (et toujours se perdre):


Manger des spaghetti à l'encre de seiche (je n'en mange qu'à Venise), particulièrement à l'osteria Ai Do Farai.



Visiter le théâtre de la Fenice, surtout pendant la préparation d'un spectacle:


Voir les vénitiens réparer les ponts:


A conseiller à tous ceux qui aiment marcher. Quelques jours sans croiser une seule voiture est peut-être le meilleur moyen de se détendre.
Merci à celle qui a fait de ce séjour un moment unique. 






Moi par (six) mois

En juillet, je publiais ici le résumé des six premiers mois de mon année. Il fallait bien une suite, la voici donc. Une suite, mais aussi ...