mardi 26 septembre 2017

Les terres dévastées d'Emiliano Monge

Ils sont une cinquantaine à vouloir traverser la frontière pour vivre leur rêve américain cette nuit-là. Une cinquantaine d'hommes, de femmes et d'enfants stoppés net parce qu'ils n'ont pas choisi les bons passeurs. Les projecteurs s'allument et les voilà prisonniers, de la simple marchandise pour Epitafio et Estela, les amants diaboliques. 

Il est très difficile de s'attacher à qui que ce soit dans ce roman et sur un tel thème, il me semble que c'est bien dommage. Sans avoir recours au pathos, il faut laisser la place à de l'empathie. Or, le chœur des migrants est réduit à une voix sans nom, ou presque; on sent que c'est un choix mais cela m'a laissée trop à distance du texte pour que je l'apprécie. Emiliano Monge use, sciemment, de nombreuses répétitions et nomme de nombreux protagonistes par une structure qui commence dans ce style:  dit cellequi aime..., tout écrit en attaché. Ces effets de style finissent par être pesants et par gâcher l'intérêt que cette histoire aurait pu avoir. C'est donc pour moi une vraie déception car le thème m'attirait beaucoup. 

Publié chez Philippe Rey. Traduit du mexicain par Juliette Barbara. 345 pages. Krol est plus enthousiaste. Jostein ne l'a pas aimé non plus. 

Merci au club des  explolecteurs de Lecteurs.com.
Je ne le conseille à personne. 

23 commentaires:

  1. J'ai besoin de m'attacher à des personnages aussi pour apprécier un roman. Je passe ...

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  2. Je suis tentée malgré tes bémols, l'avis de Krol m'avait vraiment fait envie... et j'aime bien les textes durs..

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  3. Un de moins à ajouter sur ma liste : merci !

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  4. Je comprends pourquoi tu es restée à distance, je pense que j'aurais le même ressenti alors je vais éviter de me lancer.

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  5. Le sujet me tentait beaucoup. Mais le traitement qui en est fait me laisse mitigée... Je vais passer mon tour et éventuellement attendre sa parution en poche.

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  6. Je ne le retiens pas alors, pourtant un sujet pas si souvent traité.

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  7. J'ai lu un billet qui soulève le même problème... du coup cette lecture ne me tente pas, c'est dommage la couverture est jolie.

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    1. J'aime souvent beaucoup les couvertures chez Philippe Rey.

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  8. ce thème là en livre bof...c'est pas ce que je cherche en littérature

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  9. J'aurais pu me laisser tenter par la couverture et par le thème, mais je ne retiens pas ce titre...

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  10. Cela m'arrive souvent en ce moment : ne pas éprouver d'empathie pour les personnages et je trouve difficile d'adhérer à l'histoire. je sais bien qu'il y a d'autres ressorts romanesques mais l'intérêt pour les personnages me paraît important.

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