Les graines du doute poussent comme des mauvaises herbes si elles reçoivent assez de soleil.
Alan Forrester est psychiatre dans le Connecticut. On lui confie Jenny Kramer, une jeune fille qui a été violée lors d'une soirée et à qui on a effacé tout souvenir de l'acte, à la demande des parents. Alan est furieux, il sait que ce n'est pas en oubliant ce qui s'est réellement passé qu'un patient peut oublier un traumatisme car son corps, lui, n'oublie pas. Le patient, ne comprenant pas la source d'un mal-être qui existe toujours est enclin à sombrer dans la dépression. Il va donc tout faire pour que Jenny se souvienne. De là à dire qu'il va faire en sorte qu'elle retrouve ce qui s'est vraiment passé, il y a un grand pas que je ne franchirai pas.
Nous voici dans un roman psychologique et nous verrons plus tard que la sélection policière du prix des lectrices de Elle 2017 en comportera d'autres, puisque nous retrouverons une psy à problème dans le Thilliez qui a été choisi par le jury de Novembre. Et pourtant, c'est presque le seul point commun et j'ai trouvé intéressant de voir comment les deux auteurs ont traité le sujet totalement différemment, puisque dans les deux cas, il s'agit d'un personnage qui doit retrouver ses souvenirs et que dans les deux cas, les auteurs insistent sur le fait qu'on ne peut être heureux en les effaçant, même si ceux-ci sont affreux. Ce qui est particulièrement intéressant dans ce roman se situe dans la deuxième partie, quand le psy distille de faux souvenirs à Jenny: on voit comment il est assez simple d'associer deux éléments qui ne sont en fait pas liés. Malheureusement, j'ai tout de même trouvé que l'ensemble mettait longtemps à se mettre en route et que la première partie était laborieuse. Il ne m'en restera pas un souvenir extraordinaire mais j'ai aimé la deuxième moitié. Et puis au moins, plusieurs semaines après la lecture, il m'en reste des souvenirs, ce qui est plus que pour d'autres polars. Ce roman a passé les pré-sélections.
Publié en mai 2016 chez Sonatine- 320 pages.
Merci au Prix des Lectrices de Elle.
A conseiller à ceux qui aiment les polars Sonatine, je le trouve dans la mouvance d'Avant d'aller dormir (mais en mieux) ou des Apparences.
J'aime bien ce genre de polars en général alors je me dis pourquoi pas même si ces quelques longueurs m’effraie un peu.
RépondreSupprimermerci de la découverte !
Je t'en prie.
SupprimerRoman psychologique veut dire roman pas pour moi !
RépondreSupprimer+ polar, ça fait beaucoup.
SupprimerAlors si il t'en reste des souvenirs, il doit être bon, ce polar.
RépondreSupprimerJe n'riais pas jusqu'à bon mais la fin est intéressante.
SupprimerC'est plutôt bon signe si tu t'en souviens des semaines après lecture...! Je note, on ne sait jamais ;-)
RépondreSupprimerC'est vrai.
SupprimerCela doit être passionnant pour toi de participer à ce Grand Prix des lectrices...La sélection est toujours intéressante et le Prix un livre souvent très fort que j'ai du plaisir à lire. Je ne connais pas du tout cet auteur alors je le note pour essayer de le trouver en médiathèque. Merci du partage et une bonne soirée
RépondreSupprimerJ'y prends beaucoup de plaisir cette année.
SupprimerPas indispensable, donc !
RépondreSupprimerPas franchement, non.
SupprimerTu es poursuivie par les psy ! Ça ne me paraît pas extrêmement original.
RépondreSupprimerEt ce n'est pas très agréable d'être poursuivi par les psys. La manière de traiter ce psy est tout de même originale.
SupprimerJe n'ai pas lu les autres romans sonatine et celui-ci n'a pas l'air non plus de t'emballer...
RépondreSupprimerEffectivement.
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