En 1937, Francis Scott Fitzgerald ne vit plus avec Zelda qui est internée mais il lui rend visite dès qu'il peut et l'entraîne même dans quelques virées en voiture. Mais on sent que le coeur n'y est plus. Il n'a plus d'argent et il accepte de partir à Hollywood pour gagner de quoi vivre et de que quoi payer l'institution et l'éducation de Scottie. Ce roman est donc celui des années hollywoodiennes de l'auteur de Gatsby et de son histoire d'amour avec Sheilah Graham, célèbre potinière. C'est d'ailleurs elle qui le découvrit mort.
J'ai lu un certain nombre de livres (romans et BD) sur Zelda et Francis Scott Fitzgerald et je crois que tous prenaient parti pour l'un ou pour l'autre. Il me semble que ce n'est pas le cas ici même si les fans absolus de Zelda trouveront peut-être qu'il est dépeint comme un homme qui doit se sacrifier pour une femme à qui il reste attaché même si elle le répugne physiquement. Si Zelda est décrite comme une femme qui ne maîtrise plus grand chose, Fitzgerald est lui un alcoolique invétéré qui, même par amour pour sa maîtresse (Sheilah détestait d'ailleurs qu'on l'appelle ainsi), ne peut se passer d'une bonne bouteille. C'est Sheilah qui le maintient tant que faire se peut sur les rails. Je ne peux néanmoins pas dire que j'ai vraiment aimé ce roman. Si certains passages m'ont plu, notamment ceux qui mettent en scène Scottie, la fille de Zelda et de Fitzgerald, j'ai trouvé l'ensemble longuet et un peu ennuyeux.
Publié le 18 août 2016 aux éditions de l'Olivier. 388 p.
Merci à Marjorie (qui l'a aimé) pour ce cadeau.
A conseiller aux grands fans du couple mythique peut-être.
J'ai beaucoup aimé d'autres romans de Stewart O'Nan, mais ce virage vers la biographie romancée ne m'inspire pas plus que ça...
RépondreSupprimerJ'ai envie dans le découvrir sur un autre terrain.
SupprimerJ'aime beaucoup O'Nan, dont j'ai lu, comme Kathel, d'autres titres (notamment les mémorables Un mal qui répand la terreur et Le nom des morts), mais j'admets que son ton, avec le temps, a parfois tendance à verser dans une sorte de monotonie, et j'ai mins accroché à ses derniers romans qu'à ses 1ers écrits. Ce titre ne me tentait pas vraiment, et tu confirmes mes craintes.
RépondreSupprimerJe vais donc plutôt me pencher sur ses premiers romans (je pensais lire Les joueurs).
SupprimerJe l'ai abandonné... impossible de rentrer dans l'histoire.
RépondreSupprimerJe ne suis donc pas la seule.
SupprimerJe suis comme Kathel, j'adore Stewart O'Nan mais je n'ai pas du tout envie de le lire dans ce registre.
RépondreSupprimerJ'ai bien noté de retenter l'expérience dans un autre style.
Supprimer2trangement je m'intéresse à ce couple alors que l'écriture de Fitzgérald et ses thèmes m'indifférent . je crois que pour les connaisseurs et fans, il ya aura toujours une opposition entre les pros Zelda et les pros Fitz, de mon côté, j'ai du mal à les dissocier...
RépondreSupprimerJe ne suis pas fan inconditionnelle de Fitzgerald mais j'aime beaucoup Gatsby.
SupprimerPlutôt lire "Tendre est la nuit" ! Ou "Alabama Song" de Gilles Leroy ?
RépondreSupprimerMoi je dirais Gatsby!
SupprimerBon, j'ai ramené deux livres de l'auteur du festival america, mais pas celui là, ouf.
RépondreSupprimerMarjorie l'a aimé.
RépondreSupprimerOh mince alors :(
RépondreSupprimerMoi je l'ai aimé, parce que je l'ai trouvé touchant, d'une belle justesse, et que oui, je suis une inconditionnelle Fitzgeraldette (du coup je suis peut-être plus indulgente)et j'ai aimé qu'un auteur arrive à saisir ce destin qui lui échappe, cette désillusion et ce retour au quasi-anonymat.