Ça fait des années que j'étudie le street art avec mes élèves mais il faut bien le reconnaître, aller à Bristol ouvre des perspectives nouvelles, tout d'abord parce qu'on découvre que si Banksy a ouvert la voie, il est loin d'être le seul artiste à découvrir, mais aussi parce qu'on perçoit à la fois les rivalités, certains tagueurs prenant un malin plaisir à "dégrader" les œuvres des autres artistes, mais aussi le côté éphémère de l'art. Chaque visite est différente parce que la ville change chaque jour, que des œuvres disparaissent sous d'autres. C'est comme un musée gratuit et à ciel ouvert.. Je vous conseille très vivement de prendre une visite guidée avec Wherethewall, un collectif composé d'artistes. Ils savent de quoi ils parlent et ça se sent. Je ne vais pas m'étendre sur Banksy qui n'a pas besoin de ça mais nous allons tout de même commencer par lui. Il a sans doute fait de Bristol ce qu'elle est devenue, un endroit branché au lieu d'une ville sur le déclin. Notre guide nous expliquait que le tag servait à rendre plus laide une ville qui l'était déjà mais que le street art la rendait plus belle. Il suffit d'aller à Bristol pour s'en rendre compte.
Quitte à commencer, autant commencer par le maître, celui qui a tout changé. C'est The well-hung lover qui fut la première oeuvre commentée par notre guide. Street art et rumeurs font bon ménage et notre guide nous a expliqué qu'une rumeur dit que Banksy a mis cette oeuvre en face de la mairie parce que le maire était soupçonné d'adultère. Nul doute que les élèves se rappelleront de l'anecdote. Les taches bleues sont le signe marquant des rivalités puisqu'elles sont les marques laissées par deux tagueurs qui s'en prennent régulièrement à Banksy, depuis qu'il expose dans les musées. Le rat, que l'on associe à Banksy a été emprunté par Bansky à un autre artiste qui est revenu, non sans humour, faire un clin d’œil:
L'une des rumeurs dit que Banksy serait lié au groupe bristolien Massive Attack car des oeuvres apparaîtraient dans les lieux où ils sont en tournée.
Mon oeuvre préférée est d'un artiste dont je n'avais pas entendu parler, JPS. Ces deux adorables petites filles sont en fait en train de s'échanger de l'argent. On ne nous dit pas ce qu'elles dealent.
Trump est évidemment au centre de plusieurs caricatures. Cette oeuvre datait de deux jours quand nous l'avons vue. L'abeille est quant à elle caractéristique d'un artiste dont j'ai oublié le nom, on la retrouve donc souvent à Bristol.
Un grand merci à notre guide française. Merci à Fabien de m'avoir initiée au trip hop de Massive Attack.
A conseiller à tous ceux qui veulent découvrir l'art urbain plus ou moins éphémère.
Très intéressant, merci !
RépondreSupprimerTout le plaisir est pour moi !
SupprimerJ'aime beaucoup le street-art, je trouve qu'il transforme les villes à leur avantage et j'aime encore plus tomber dessus par hasard. Les petites filles ont l'air bien innocentes.
RépondreSupprimerJ'aime bien tomber dessus pas hasard mais j'ai beaucoup aimé en apprendre davantage pour une fois.
SupprimerJ'ai passé une soirée à Bristol, avant de partir dans les Cornouailles. J'ai bien aimé l'mabiance générale, mais je n'ai pas eu le temps de voir les fresques ni le reste !
RépondreSupprimerDans le noir, ça doit être moins pratique. ;-)
SupprimerY'a pas à dire, il y a du beau et de l'inspirant à Bristol. Et quel sujet d'étude! Tes élèves sont choyés.
RépondreSupprimerje le suis aussi (j'ai eu le droit à une belle boîte de chocolats au retour du voyage).
SupprimerJ'adorerais faire une telle visite !
RépondreSupprimerJ'en suis certaine, que tu adorerais.
SupprimerBonjour. Je découvre votre article grâce à un lien affiché sur le blog d'Autres vies que la mienne. J'adore le street art et comme vous le dites, la ville devient un musée à ciel ouvert. J'adhère complètement à ça. Claude
RépondreSupprimerMoi aussi, c'est un concept qui me ravit.
SupprimerMerci pour ce billet! Tu sais que j'aime aussi beaucoup le street art, ça me donne envie d'aller me promener du côté de Bristol. Il me semble que j'ai vu la première oeuvre à Sienne également, ou en tout cas quelque chose de très ressemblant.
RépondreSupprimerAh c'est intéressant parce que ça tendrait à démentie le petite histoire liée à cette oeuvre.
SupprimerOui, je sais que tu aimes ça autant que moi.
Je ne suis jamais allé à Bristol, et ton billet me donne envie de m'y promener ! Ma fille a eu des cours sur le street art à Bruxelles, elle est en primaire et ça l'a bien amusée.
RépondreSupprimerC'est une excellente idée d'initier les plus jeunes.
SupprimerMerci pour ce billet, je vais essayer de m'organiser un petit voyage dans ce coin dans un futur plus ou moins proche. Je note pour la visite guidée, c'est sûr que c'est toujours plus intéressant.
RépondreSupprimerJ'ai vraiment beaucoup appris alors que je n'étais pas néophyte en la matière.
SupprimerToujours intéressée par le street-art, je n'ai pas encore eu l'occasion de me rendre à Bristol. Merci pour la balade. A Paris, à l'espace Wallonie Bruxelles, j'ai pu voir une superbe expo photo-street art. Un grand photographe a proposé à des artistes de rue de choisir une de ses photographies d'Afrique noir et blanc et d'y ajouter leur vision, de l'interpréter. Très intéressant !
RépondreSupprimerC'est marrant que tu le mentionnes aujourd'hui, j'ai des copines qui y vont aujourd'hui et qui m'avaient invitée. Mais je n'étais pas libre.
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