Je ne suis pas dans l'exil de la chair des femmes; j'ai des occasions de peau. Je ne ressemble pas aux autres hommes. Celles qui me veulent le savent, je me prête.
Elle est belle, Marlène, belle, jeune et farouche. Tout le monde la regarde mais elle ne voit que Laurent et les livres qu'elle emprunte au bibliobus. Un soir, son chien se fait renverser et tout change.
Comme d'habitude, Marie-Hélène Lafon fait dans la sobriété. Pas de grandes analyses des sentiments, juste des actes simples qui en disent long. La force de ce roman réside dans le fait que, comme les autres personnages, le lecteur gravite autour de Marlène sans découvrir ses pensées. Nous avons accès à ce que pensent de nombreux personnages, mais pas à sa vie intérieure. On peut avoir l'impression de rester sur le carreau parce que la décision que prend Marlène reste incompréhensible. Mais c'est exactement ce qui nous arrive dans la vie. A cause de ce choix narratif, j'ai été plus touchée par Laurent que par Marlène mais ce personnage féminin est dans la lignée de ces femmes mystérieuses croisées au détour de pages ou au détour de nos vies, qui restent à jamais des mystères, de celles dont les autres parlent parce qu'ils n'ont rien d'autre à dire. De ces femmes qui restent donc en nous. Et puis bien sûr, il y a cette écriture, sans fioriture peut-être mais parfois très puissante.
C'est le premier roman de Marie-Hélène Lafon et mon préféré à ce jour. Gambadou l'a aussi apprécié.
Publié le 24/08/2001 chez Buchet Chastel.
Publié le 05/09/2003 chez Points.
Prix Renaudot des lycéens 2001.
A conseiller aux amateurs de belles phrases.
Merci à celle qui m'a offert ce roman.
Publié le 24/08/2001 chez Buchet Chastel.
Publié le 05/09/2003 chez Points.
Prix Renaudot des lycéens 2001.
A conseiller aux amateurs de belles phrases.
Merci à celle qui m'a offert ce roman.
Noté dans ma LAL de médiathèque, il y est! J'aime beaucoup cet auteur.
RépondreSupprimerEt je trouve celui-ci plus réussi que Joseph.
Supprimerj'aime beaucoup MH Lafon mais je ne connaissais pas ce roman, merci de me le faire découvrir!
RépondreSupprimerTout le plaisir est pour moi.
SupprimerJamais lu Marie-Hélène Lafon. Commencer par son premier roman me paraît être une bonne idée.
RépondreSupprimerTu ne devrais pas être déçu par ce personnage de femme.
SupprimerC'est le seul que j'ai lu d'elle jusqu'à présent et j'avais aimé.
RépondreSupprimerJ'ai lu Joseph que j'ai aimé aussi mais moins que celui-ci.
SupprimerJ'adore marie helene Lafon .....son meilleur roman (le plus touchant selon moi) c'est Les Pays .....
RépondreSupprimerUne femme d'un autre temps, issue d'un minde qui disparait
Je note, j'ai envie de continuer à la découvrir.
SupprimerJ'aime beaucoup album aussi ...mais c'est pas un roman
SupprimerC'est un essai?
SupprimerNon ce sont des textes tres courts sur des objets emblematiques de la ferme et/ou de la campagne
SupprimerJe l'ai lu il y a longtemps et j'ai souvenir d'avoir aimé cette lecture. D'ailleurs, je crois que j'ai quasiment tout lu d'elle depuis.
RépondreSupprimerCe qui effectivement un signe fort.
SupprimerMa découverte récente de Lafon a été très positive, et c'est tout à fait un style qui me convient.
RépondreSupprimerJe pense que le style te conviendrait aussi pour celui-là. Son style était déjà bien présent dans son premier roman.
SupprimerJe n'ai pas encore découvert son écriture.
RépondreSupprimerJe te conseille d'essayer au moins une fois, et plutôt avec ce titre.
RépondreSupprimerAh, mais elle aussi je dois la lire!
RépondreSupprimerMais qu'attends-tu ? ;)
SupprimerPeut-être pour un invit(h)é du mercredi?
Je ne connais pas ce roman. Je ne connais que celui sur la petite gymnaste qui ne souriait jamais et que j'avais beaucoup aimé.
RépondreSupprimerC'est un roman de Lola Lafon, deux styles bien différents.
SupprimerJ'avais beaucoup aimé aussi !! Il faudrait que je continue de la lire, j'aime cette écriture...
RépondreSupprimerCete plume est belle, oui.
SupprimerTu sais que j'hésite salement avec cette romancière, Attila l'adore ce qui serait un gage pour moi, mais mon problème, c'est que je crains une écriture ou un traitement trop rustique, j'ai peur du manque de tendresse quelque part. Je ne m'explique pas pourquoi, sans doute parce qu'on l'a souvent qualifiée d'auteur de la ruralité...et je crois que ça m'effraie. Vu que c'est ton préféré, je commencerai par celui-là ;-)
RépondreSupprimerJe le trouve rural mais dans celui-ci, elle parvient à transmettre des émotions (ça m'atonnerait que Laurent te laisse indifférente) toue en retenue cependant. Je pense que tu pourrais l'aimer.
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