On ne peut pas faire l'amour debout quand on est amoureux...
Depuis que Tatiana a découvert que les trajets en métro se passaient mieux pour elle en portant un badge stipulant qu'elle était enceinte, ce qui n'est pas conforme à la réalité, ses débuts de journée se passent bien mieux qu'avant. Un beau matin, elle revoit dans le métro l'amour de ses quatorze ans, un amour à sens unique puisqu'à dix-sept ans, Eugène était au-delà des basses considérations amoureuses et qu'il l'a donc éconduite.
Sur les trames des Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski (que je ne vais pas prétendre connaître), Clémentine Beauvais nous raconte une histoire d'amour pas cucul pour deux sous, drôle à en éclater de rire plusieurs fois en voiture mais qui possède malgré tout des résonances tragiques et une réflexion sur l'amour. J'ai aimé que la narratrice gronde (pour le dire poliment) ses personnages et les invectivent, j'ai aimé son humour, ses phrases qu'on n'attend pas:
C'est ça, parfois, les souvenirs resurgis, ça empêche de se mettre nu,
mais aussi, finalement, le romantisme qui se dégage de se roman. J'ai aimé la fin même si j'avoue qu'à un moment j'ai eu un doute sur la manière dont elle allait clore cette histoire. Et puis, Clémentine Beauvais décrit très bien les émois amoureux, je garde par exemple cette image du stylo de skype qui écrit, d'Eugène qui attend, espère et découvre que Tatiana, de l'autre côté, a tout effacé avant qu'il ne puisse le lire. J'ai envie d'acheter la version papier à ma fille parce que je ne sais pas si cet humour plait autant aux ados qu'aux adultes et j'aimerais en avoir la confirmation. C'est le deuxième roman de Clémentine Beauvais que j'écoute et je me rends compte que cette année, elle doit être la seule auteure jeunesse que j'ai écoutée ou lue. Pour moi, elle est donc indissociable de la voix de Rachel Arditi qui lit magnifiquement ce texte, comme elle l'avait fait avec Les petites Reines, le précédent roman de l'auteure.
Publié en novembre 2017 chez Audiolib. 4h 40 de douceur et de rire.
Un grand merci à Audiolib, à l'auteure et à la lectrice. Il faut du talent pour parvenir à faire rire.
Je l'ai commencé, oui, intéressant de découvrir l'adaptation (je n'ai pas lu Pouchkine mais vu -hum, deux fois- l'opéra)(argh) mais je n'ai pas poursuivi, je ne sais plus pourquoi, peut être la forme adoptée? Mais cela a l'air d'être une réussite
RépondreSupprimerj'ai l'impression que c'est un roman qui se prête particulièrement à l'oral, peut-être que c'est pour ça qu'il m'a davantage accrochée.
SupprimerC'est amusant, je parle justement du livre papier aujourd'hui !! ;) Et j'ai adoré. <3 Je mets un lien vers ton billet.
RépondreSupprimerJe passe te lire très bientôt.
SupprimerLe pari d'une telle adaptation était osé, très casse-gueule même. Au final elle s'en sort très bien, j'en garde un excellent souvenir.
RépondreSupprimerElle est très forte, Clémentine Beauvais (et je ne dis pas ça à cause de son nom).
SupprimerIl a l'air sympa, ce bouquin ! Bises
RépondreSupprimerIl l'est !
SupprimerJ'avais beaucoup aimé les petites reines également. Je ne vais pas facilement vers les romans jeunesse mais c'est certainement à tort car il y a des pépites !
RépondreSupprimerJe n'y vais pas non plus volontiers.
SupprimerJE l'ai abandonné. Son humour et son style me déplaît. J'ai aussi abandonné les petites reines...
RépondreSupprimerJe peux parfaitement comprendre qu'on n'aime pas, voire qu'on soit agacé.
SupprimerJ'ai aussi beaucoup aimé ce roman, qui comme son titre l'indique j'ai trouvé très doux, sans pour autant être lisse, au contraire. J'ai d'ailleurs acheté Les petites Reines récemment, je pense qu'il ne restera pas longtemps dans ma PAL. Je serai curieuse d'avoir l'avis de ton ado, parce qu'en le lisant je m'étonnais assez qu'il soit destiné à des ados justement.
RépondreSupprimerJe me suis fait la même réflexion. En même temps, si c'est parce que ça parle pas mal de sexe (c'est la raison pour laquelle je me suis dit, ah bon, c'est pour les ados?), il ne faut pas se mettre des œillères, c'est un sujet qui les intéresse.
SupprimerMerci pour cette info.
RépondreSupprimerJ'ai prévu de lire ce roman une fois que j'aurais découvert "Eugène Onéguine" (rapidement, j'espère).
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