dimanche 19 novembre 2017

Mes films du mois: Au revoir là-haut d'Albert Dupontel/ Carré 35 d'Eric Caravana

ma déception: Albert Maillard et Edouard Péricourt sont devenus amis dans les tranchées. Nous sommes le 9 novembre 1918, tout est calme sur le front mais le lieutenant Pradelle, qui vient de recevoir une missive lui annonçant la fin immédiate des hostilités, a soif d'une dernière salve de brutalité. Il envoie un jeune homme effrayé et le plus vieux soldat en éclaireur. Le combat reprend donc entre les allemands et les français. 
J'avais très envie de voir ce film et de faire découvrir cette histoire à ma fille. Elle a finalement été plus enthousiaste que moi puisqu'elle a tout aimé. J'ai adoré l'esthétisme du film, les décors et les masques sont superbes et leur évolution, qui marque l'évolution du personnage d'Edouard est intéressante. J'aurais sans aucun doute beaucoup aimé l'histoire aussi si je ne l'avais pas lue, parce que cette double arnaque d'après-guerre est une belle trouvaille. Mais tout cela, je le connaissais déjà. Si certains changements par rapport au roman m'ont semblé cohérents, comme par exemple la possibilité de donner une voix narrative à Maillard en faisant d'un interrogatoire le fil conducteur de l'histoire, j'ai trouvé trop mélo cette rencontre qui n'a pas lieu dans le roman. Et puis, tout de même, la source de l'incompréhension entre le père et le fils est totalement évacuée, ce qui me semble dénaturer le roman. Je le conseille tout de même pour son esthétisme donc et parce que les acteurs sont tous très bons. Décidément, Nahuel Perez Biscayart est l'une des révélations de cette année: être expressif sans utiliser de mots et en ne s'aidant que d'une partie du visage, voire parfois uniquement du regard, me semble être une prouesse. 

L'avis de Dasola

Sortie le 25 octobre 2017-  1h57


mon documentaire: je vais très rarement au cinéma voir des documentaires, moins d'une fois par an en moyenne. Quand une amie m'a parlé de Carré 35 alors que nous évoquions le poids des secrets de famille, j'ai eu envie d'aller le voir avec elle. Eric Caravana est acteur (je ne le savais pas, c'est en voyant sa tête apparaître à l'écran que je l'ai reconnu) et réalisateur. En posant des questions à ses parents sur sa sœur décédée avant se naissance à lui mais dont on ne parlait pas, il va "redonner vie" à cet enfant dont la mère a brûlé toutes les photos. 
[attention spoilers] Ce documentaire avance crescendo et se charge de force émotionnelle à mesure qu'il avance. Pour autant, il n'y a pas de pathos mais de la gêne, parfois, à être témoin de la manière dont Eric Caravana "cuisine" ses parents, sa mère surtout. On sent ce que ce qu'il fait resurgir, que les parents ont pris soin d'enfouir profondément, est douloureux mais évidemment, sans doute nécessaire pour eux aussi. Si le déni de la mère ne m'a pas étonnée, le souvenir du père, qui ne correspond pas totalement à la réalité, est surprenant. C'est aussi un voyage vers la terre natale d'origine, décidément au centre de cet automne. Ce n'est sans doute pas un film indispensable (surtout si vous payez votre place 10 euros, ce qui ne fut pas mon cas) mais c'est un joli film ponctué de moments forts. 
Sortie en salle: le 1er novembre 2017- 1h07


                                      

Merci à mes compagnes de cinéma du mois: ma fille et Florence. 



27 commentaires:

  1. Aucun des deux ne me tente... Ca me console car pas le temps d'aller au ciné en ce moment...

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    1. On se console comme on peut;-). Peu de films me tentent en ce moment.

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  2. J'ai vu Au revoir là-haut cette semaine et comme toi, le fait d'avoir lu le roman m'a laissée en dehors du charme du film, qui a pourtant des qualités !

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  3. Je me suis enfin décidée à lire Au revoir là-haut précisément parce que le film allait sortir et que je pensais ne pas résister à la tentation de le voir. Le livre est lu, je ne suis plus pressée de voir le film maintenant, mais il a l'air bien réalisé tout de même. Je constate qu'il y a pas mal de déçus chez ceux qui ont lu le roman.

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  4. On a aimé 'Au revoir là-haut' (j'y allais à reculons, et R. sans savoir de quoi il s'agissait).
    Pas lu le roman avant, seulement la BD sans trop piger, donc j'avais oublié l'intrigue.
    Mon bémol : la petite actrice. Je ne sais pas ce qui me rebutait chez elle, mais sa présence rendait les scènes où elle apparaît complètement mièvres... :-/

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    1. Ah tiens, elle ne m'a pas dérangé. Les enfants l'ont vu aussi?

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    2. Non, pas le tps, pas envie, ont-ils dit...

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  5. Je voulais voir "Au revoir là-haut" et plus le temps passe plus je me demande si je vais y aller. Le temps file trop vite en ce moment... Et j'ai sans doute un peu peur d'être déçue aussi.

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    1. Le risque existe toujours. Autour de moi, les avis sont mitigés.

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  6. On est souvent déçu quand on a lu le livre avant d'aller voir le film !
    Moi, j'ai détesté le livre !
    Bonne semaine.

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    1. Si tu as detesté, mieux vaut ne pas se risquer à voir l'adaptation.

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  7. Je n'ai pas eu envie de lire "Au-revoir là-haut" et je n'ai pas envie de voir le film non plus. Par contre, le documentaire, j'espère le voir.

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  8. Je te trouve dure avec cette adaptation. J'avais adoré le roman, et je n'ai pas été déçue par le film, au contraire, qui a su retranscrire l'atmosphère, et qui est superbement interprété. Il me parait impossible de tout traiter d'une histoire aussi riche en un seul film, donc fatalement on passe à côté d'éléments. Mais justement, cela permet de montrer que le film ne pourra jamais remplacer la lecture du livre, ce qui lui donne d'autant plus de valeur.

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    1. Je ne suis pas dure, Anne, j'exprime juste mon ressenti à la sortie du film. Je dis d'ailleurs qu'il vaut la peine d'être vu. Et je suis d'accord, il est très bien interprété. Mais il en m'en reste pas grand chose.

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  9. J'ai beaucoup aimé Au revoir là-haut pour don côté esthétique, justement.

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  10. Moi j'ai adoré cette adaptation et je trouve qu'elle rend parfaitement ce qu'il y a dans le livre, avec des petites touches à la Dupontel, comme j'aime. Il a d'ailleurs bossé avec l'auteur sur certains points de l'adaptation.

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    1. Je n'ai pas eu l'impression de retrouver Dupontel justement, surtout avec la scène inutile de la fin. Mes élèves qui l'ont vu et travaillent sur le roman dans leur cours de français sont très déçus pas cette fin.

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  11. C'est là que je me réjouis de n'avoir pas lu " Au revoir là-haut " parce que j'ai beaucoup aimé le film, et puis j'aime autant quand un film issu d'un livre est une adaptation, pas une transposition ( toutefois même bémol que toi pour l'épilogue ).

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    1. Moi aussi, mais alors il faut vraiment qu'elle prenne des distances répétées. Là, c'était trop proche pour s'éloigner de l'un des éléments essentiels soutenant l'intrigue.

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  12. Je suis allée voir le film et je n'ai pas été déçue. C'est vrai qu'il manque beaucoup d'éléments du livre mais c'était inévitable et j'ai trouvé que le film était toutefois fidèle au roman.
    J'avais aimé aussi l'adaptation BD.

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    1. Donc parmi ceux qui avaient lu le roman avant, les avis sont partagés (comme moi, mes élèves n'ont pas aimé qu'on change à ce point la scène finale).

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  13. Oui, c'est vrai que la fin est un peu surprenante mais elle ne m'a pas perturbée outre mesure.

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  14. J'ai adoré "Au revoir là-haut", mais je n'avais pas lu le livre. J'adore Dupontel, et j'ai aimé l'esthétique, le scénario, les acteurs. Mais j'ai l'impression que les fans du livre ont moins apprécié.

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