En 1979, Erlendur travaille avec Marion, comme c'était le cas dans Les Nuits de Reykjavik, qui constituait un prequel à la série que nous connaissons bien. Deux enquêtes similaires vont se superposer dans ce roman: celle qu'Erlendur doit résoudre par ce que telle est son enquête, suite à la mort d'un islandais et celle qui le hante et vous vous doutez bien que cette dernière enquête a tout à voir avec une disparition non élucidée des années plus tôt.
J'ai ouvert ce nouvel Indridason avec un peu d'appréhension car je n'avais pas du tout aimé Le Code Napoléon et j'avais moyennement aimé le premier volet des aventures du jeune Erlendur. Avec ce polar-ci, j'ai retrouvé l'univers tant apprécié d'Indridason et surtout le personnage mystérieux qu'est Erlendur même si le lecteur, contrairement à la supérieure d'Erlendur, connait les raisons de son attirance pour les disparitions. Comme dans Le code Napoléon, cette enquête met au centre de l'intrigue l'occupation d'une partie de l'Islande par l'armée américaine (techniquement parlant, ce n'était pas une occupation mais un échange diplomatique entre les deux gouvernements mais ce n'est pas ainsi que le vécut la majeure partie de la population islandaise). Les liens entre les deux communautés sont très intéressants et le point de vue est moins manichéen que dans le roman précédent. Il y a les islandais qui profitent du système pour faire du marché noir en un temps où les islandais ne pouvaient pas avoir accès à grand chose, et en cela, les produits américains semblent apporter une petite bouffée d'oxygène et ceux qui sont très hostiles à la présence de l'armée. Et il y a surtout ces américains qui méprisent, voire détestent les islandais et qui vivent en vase clos, ne connaissant que les autochtones travaillant à la base et ne visitant pas du tout le pays. Grâce à l'imbrication des intrigues, on ne s'ennuie pas. Et la façon dont Indridason introduit la fille d'Erlendur dans le décor m'a paru subtile. On a envie que la rencontre entre le père et la fille ait lieu.
Publication : 03/03/2016
Nombre de pages : 320
Merci aux éditions Métailié.
A conseiller aux amateurs de polars bien écrits et bien traduits (par l'excellent Eric Boury)
Toujours pas lu ce fameux Indridason mais je ne désespère pas.:-) Un jour, un jour...
RépondreSupprimerIl faut le découvrir, c'est du policier de très haut vol.
SupprimerJe l'ai apprécié aussi et j'attends la suite (je n'ai pas lu le code Napoléon).
RépondreSupprimerJe pense que tu peux te passer du Code Napoléon.
SupprimerBen voilà, tu as tout dit et bien dit (Ugh!)
RépondreSupprimerEh bien merci ! ;)
SupprimerJe ne savais pas du tout que l'armée Américaine avec "occupé" l'Islande ... Ah l'Islande... Encore un pays que j'aimerais visiter!
RépondreSupprimerCe n'était pas de l'occupation, c'était une base militaire mais on sent bien que pour l'auteur et sans doute pour de nombreux islandais, ça ressemblait à de l'occupation.
SupprimerToujours pas fait la rencontre de ce fameux Erlendur... Un jour peut-être...
RépondreSupprimerIl le mérite et franchement, le traducteur Eric Boury mérite qu'on se penche sur son travail.
SupprimerBonjour Valérie, oui, un bon cru que ce roman mais j'avais aussi beaucoup aimé Le duel et Les nuits de Reykjavik. Bonne soirée.
RépondreSupprimerJ'avais beaucoup aimé Le duel moi aussi.
SupprimerJ'ai aimé tous ses précédents romans, je note celuil-à
RépondreSupprimerIl te plaira sans aucun doute.
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