Sur un parking, Mathilda se démaquille avec précaution. Dans quelques instants, elle va redevenir Laurent, lui rendre sa place pour qu'il regagne sa famille: sa femme Solange et ses enfants, Thomas et Claire. Mais Mathilda prend de plus en plus de place. Quand Solange part un week-end entier accompagné des enfants, Mathilda prend pour la première fois ses aises dans la maison familiale. A son retour, Solange découvre une épingle et un cheveu blond sous le lit conjugal. Laurent peut enfin s'alléger de son secret.
Après mon coup de cœur pour Amours (que je viens de relire), j'avais évidemment envie de lire ce roman-ci même si, au début, le thème ultra à la mode de la transsexualité m'a un peu rebutée. Ce roman n'a pas la force du premier, ni d'ailleurs son écriture un peu à l'ancienne, comme il seyait à l'ambiance de ce précédent roman. Mais c'est un joli roman. On suit pas à pas la transformation de ce père de famille en femme, ainsi que les réactions de ses collègues, de ses supérieurs et surtout bien sûr, de sa famille. Pas de surprise, ce sont les femmes qui réagissent le mieux. Ce qui est surprenant et intéressant aussi, même si j'aurais aimé que ce soit davantage développé, c'est le chemin que va alors suivre Solange. Au final, Laurent ne sera évidemment pas le seul à évoluer. Léonor de Récondo évite l'écueil d'en faire trop. J'ai trouvé qu'elle n'en faisait pas tout à fait assez, même si certains (rares) passages sont touchants.
Jostein est dubitative (et m'a donné envie de voir Lawrence anyways de Dolan). Pour Leiloona, c'est un hymne au courage. C'est un coup de cœur pour Laeti. Corentine n'est pas très enthousiaste.
Ed. Sabine Wespieser, 232 p., 20 € (en librairies le 24 août).
Merci à Laure pour ce cadeau d'anniversaire surprise.
A conseiller à tous ceux qui aiment les romans prônant la tolérance.
Merci à Laure pour ce cadeau d'anniversaire surprise.
A conseiller à tous ceux qui aiment les romans prônant la tolérance.
Je ne suis pas très tentée par le thème, que l'on commence à voir trop au cinéma et en littérature. J'espère que ce n'est pas qu'un effet de mode ...
RépondreSupprimerJ'ai bien peur que ça le soit en partie. Reste qu'il est important que ce thème soit traité.
SupprimerJe viens de voir Nos années folles, le sujet semble traité de manière très différente, je serais curieuse de le lire.
RépondreSupprimerIl y eu aussi The Danish girl, beau mais froid (à mon avis).
SupprimerSur ce sujet, c'est "A moi seul bien des personnages" de John Irving qui m'a vraiment fait prendre conscience de ce que vivent certains.
RépondreSupprimerUne merveille, ce roman!
SupprimerPietra viva ne m'avait pas touchée autant que je l'aurais cru, une certaine froideur peut-être, je ne suis pas sûre de recommencer avec cette romancière, en tous les cas pas avec ce titre sur lequel tu as pas mal de bémols
RépondreSupprimerSon écriture permet toujours d'éviter l'émotion. C'est aussi le cas d'Amours qui parvient pourtant à m'émouvoir sans me faire verser une larme, et c'est aussi très agréable.
SupprimerJ'ai Amours sur ma PAL, je vais déjà commencer par celui-ci, à voir ensuite si je lirai autre chose, je ne suis pas trop tentée par le thème.
RépondreSupprimerTu commences par le meilleur.
SupprimerOui je n'ai pas été très enthousiaste... ^^ Tu soulèves les points qui m'ont rebutée. J'attendais beaucoup plus. Comme tu le dis c'est un "joli roman", rien de plus. Dommage, Amours avait mis la barre sacrément haut faut dire...
RépondreSupprimerC'est vrai, c'était impossible de séduire autant.
SupprimerComme Aifelle, le thème devient trop à la mode. Je l'ai même retrouvé dans une mise en scène des Bonnes de Genêt, au festival d'Avignon, où il n'a absolument rien à voir et d'ailleurs n'ajoute rien au texte et détourne le sens.
RépondreSupprimerComme je n'avais pas trop aimé le roman de Leonor de Recondo sur Michel Ange, je suis encore moins attirée par celui-ci.