vendredi 28 juillet 2017

Les soldats de l'aube de Deon Meyer

D’autres enfin abaissaient la limite et l’on avait le droit de frôler le jardin des délices, mais pas d’y mettre la queue. On avait le droit d’embrasser, de caresser, de lécher et de faire jouer ses doigts, mais pour qu’on veuille bien ouvrir le portail à M. Livraison, il fallait montrer son passeport. 
L’engagement.

Zet a quitté la police à la suite du décès de son collègue. Tout le monde pense qu'il ne supporte pas de ne pas avoir pu le sauver. La réalité s'avère plus complexe. Quand Hope Benecke, avocate, lui propose de se mettre sur la piste d'un testament perdu, en lui disant qu'il ne reste que sept jours pour que la cliente puisse récupérer l'argent que ce testament lui promettait, Zet ne se démonte pas et accepte. 

J'avais déjà lu le premier polar de Deon Meyer, auteur sud-africain écrivant en afrikaans (donc blanc), et comme je n'avais pas été emballée, celui-ci, que j'avais acheté en même temps que le premier lors de sa venue à Saint-Malo attendait dans ma PAL depuis un moment. J'ai depuis remarqué que celui-ci avait eu deux prix, ce qui n'avait pas été le cas du premier. Et effectivement, il est bien meilleur. Je lis maintenant assez peu de polars, mon dernier remontait à mai, ce qui explique peut-être que j'y prenne davantage de plaisir. Le récit alterne l'enquête de Zet et son enfance qui sera marquée par le meurtre de sa voisine sur laquelle il fantasmait, ce qui permet un double regard sur le désir masculin, celui du jeune adolescent qui ressemble presque à un hommage et celui qui tue. Et il me semble que de jouer sur les doubles (récit double, la perception qui s'oppose à la réalité, le double féminin),  Deon Meyer le fait très bien, tout comme il nous laisse entrevoir ce que fut l'Afrique du Sud avant et surtout juste après l'apartheid. Zet est peut-être un peu trop l'archétype du héros de roman noir, bourru au possible mais tout doux en dedans et Hope est sans doute beaucoup plus patiente à son égard qu'on ne peut l'être face à un homme dont la seule défense est l'esprit de contradiction. Mais pour nous, lecteurs, il est touchant car nous avons accès au parcours qui a fait de lui ce qu'il est. C'est donc un polar que je vous recommande chaudement. Je vais attendre deux bons mois avant de me relancer dans le genre. Mon seul bémol est qu'il y a dans ce roman une femme dont je n'ai pas compris le comportement. 


Merci au Festival Etonnants Voyageurs qui m'a permis de rencontrer l'auteur.  
A conseiller aux amateurs de romans noirs avec un fond social. 

10 commentaires:

  1. Il faut vraiment que je lise cet auteur, j'en ai envie depuis longtemps et en plus j'en ai plusieurs dans ma bibliothèque vu que mon cher et tendre adore. Bref, je n'ai aucunes excuses.

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  2. Effectivement. Et si tu es un peu déçue par le premier, persévère tout de même!

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  3. J'en ai lu trois de l'auteur, mais pas dans l'ordre (Treize heures, Jusqu'au dernier et Les soldats de l'aube) et, tu l'auras compris, j'aime plutôt ces polars et le dépaysement qu'ils provoquent...

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  4. Comme toi, je vais poursuivre la découverte.

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  5. Oui, je suis amatrice :-). J'imagine que le deuxième opus se lit sans problème même si on n'a pas lu le 1.

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    1. Absolument, je vais t'avouer que je n'avais aucun souvenir du premier lu il y a trop longtemps.

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    2. Super ! Dans ce cas, je vais directement lire celui-là car en plus si tu as oublié le premier c'est qu'il ne devait pas être terrible ! PS : Je vais essayer de me l'acheter, car je ne crois pas avoir lu un auteur sud africain jusqu'à présent...

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    3. Tu fais bien. Bonne lecture, j'espère qu'il te plaira.

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  6. Celui-ci est la suite de celui que tu as lu ? Il y a un ordre ?

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    1. Je crois que c'est la suite mais je n'avais aucun souvenir du premier et ça ne m'a pas du tout dérangée.

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