mardi 8 mars 2016

La grande course de Flanagan de Tom Mc Nab

Tout coureur, quelles que fussent ses aptitudes, émettait une affirmation personnelle, à chaque fois qu'il courait. Me voici, disait-il. Voici ce que je fais. Je cours. C'est ce qui me rend différent. 

 J'aime beaucoup cette phrase parce qu'au contraire, moi, j'ai eu l'impression que de commencer à courir gommait une différence avec des gens que j'aimais.
 J'ai entendu parler de ce roman il y a un an tout au plus. Comme la blogosphère regorge de coureuses, elles étaient nombreuses à l'avoir lu ou à le découvrir et les avis étaient unanimes. Oui mais voilà, moi, je ne courais pas encore et donc, je pensais bêtement qu'il n'était pas fait pour moi. Entre temps, j'ai acheté deux paires de chaussures de running, un haut, deux bas (dont un bas style legging, je ne sais pas si je me suis tout à fait remise de cet achat) et je me suis dit qu'il était temps de lire ce roman. 

 Elles l'ont toutes dit avant moi, les amoureuses de ce roman, et vous pouvez les croire, nul besoin de courir pour apprécier cette épopée à travers les Etats-Unis. Nul besoin d'aimer les Etats-Unis non plus parce que vous suivrez le parcours d'un mexicain qui court pour sauver son village, d'un Lord anglais, d'un écossais qui n'avait plus d'emploi. Il faudra juste que vous croyez un peu en la nature humaine parce que tous ces coureurs vont s'entraider et vivre cette course de 5000 kilomètres comme un seul homme ou presque. On transpire, on souffre avec eux mais surtout on s'y attache. C'est un peu ce qu'on appelle un roman "feel good" je suppose mais il n'est pas que ça. C'est aussi une chronique sociale des années trente. Pour un premier roman, c'est une réussite. Et puis franchement, ce moment où Doc récite par coeur  Huckleberry Finn dans des moments de solidarité incroyable avec Hugh, le coureur écossais, c'est un grand moment. L'invention du mp3 vivant en quelque sorte. Il faut penser que ce roman nous plonge dans une époque on l'on n'avait pas encore inscrit au règlement l'interdiction de prendre des substances dopantes. J'ai assez nettement préféré le début et la fin au milieu, parce que les moments où les participants font des activités annexes pour gagner l'argent nécessaire au déroulement de la course n'est sans doute pas ce que j'attends du sport.
 Ce roman fut inspiré par le Derby Bunion qui en 1928 suivit le même itinéraire. L'auteur, ancien athlète et coach sportif, fut conseiller sur le film Les chariots de feu
A sauts et à gambades dit de ce roman que c'est la version optimiste des Raisins de la colère et j'aime beaucoup cette idée. Le billet de Sandrine m'avait tentée. 

Publié en 1981 aux Etats-Unis. 

A conseiller à tous si vous avez un peu de temps (il fait plus de 600 pages).
Merci à Galéa pour ce très beau cadeau d'anniversaire (et lisez ce qu'elle écrivait de ce roman). 

34 commentaires:

  1. un roman que j'ai lu deux fois, que j'ai fait lire à mes 3 filles et l'une d'elles vient de le relire et de me redire son plaisir
    j'aime cette vision de l'Amérique ou le vivre ensemble prend tout son sens
    merci pour le lien

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi aussi, j'aime beaucoup cette vision de l'humanité, plus que de l'Amérique d'ailleurs.

      Supprimer
  2. A priori, je bloque sur ce genre de livre, mais si tu dis que c'est presque du feel-good ..

    RépondreSupprimer
  3. J'avais lu l'avis de Galéa, ce qui m'avait conduite à noter le titre quelque part. L'idée est originale, avec ce caractère d'épopée collective, et s'il y a un Mexicain dedans en plus, je fonce, je cours ;) J'espère le trouver lors d'une prochaine virée à la bibliothèque.
    PS : "Les chariots de feu", un grand souvenir de cinéma.

    RépondreSupprimer
  4. Pfiou ! Un incontournable pour moi ce roman, et pourtant, ce n'était pas gagné, la course à pied ne m'intéresse pas une seconde !

    RépondreSupprimer
  5. Comme toi ce livre je veux le lire depuis que je l'ai vu sur les blogs, il n'est pas encore dans ma pal. En plus j'adore le running, j'ai beaucoup couru pendant des années, et là j'ai plutôt arrêté, disons que je le fais en pointillés.

    RépondreSupprimer
  6. Je l'ai noté et j'ai vraiment envie de le lire, yapluka ! Pour ce que tu en dis, pas pour la course elle-même, que mes genoux ne supportent plus... ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mes genoux ne supportaient pas très bien non plus jusqu'à ce que je trouve mes chaussures idéales.

      Supprimer
  7. Tu es convaincante mais ce livre ne me tente pas.

    RépondreSupprimer
  8. Très tentant, je l'ai déjà noté...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme il a été plusieurs fois présenté sur les blogs, ça ne m'étonne pas.

      Supprimer
  9. Je l'ai lu il y a trèèèèèèèèèès longtemps (vieille édition), le relire, oui, faudrait.
    Je fais partie des blogueuses qui courent (sauf par temps pourri comme aujourd'hui)et rassure toi, il n'y a pas besoin de vêtmeents spéciaux (moi c'est survêt pourri ou short pareil et Tshirt pourri aussi), en revanche, il ne faut pas transiger sur 1) les chaussures 2) les soutien gorge (si, si, penses-y!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eu, je courrais en jean et je me suis fait grondée par Galéa alors si, acheter des vêtements de sport étaient nécessaires. La brassière a été un de mes premiers achats. Quant aux chaussures, j'ai fait deux essais avant de trouver celles qui ne me faisaient pas mal au genoux.

      Supprimer
  10. Pas tenté malgré ton enthousiasme.

    RépondreSupprimer
  11. Prenant plaisir à marcher plutôt qu'à courir, je n'aurais sans doute pas ouvert ce livre si tu n'en disais pas si grand bien : j'y jetterai donc un coup d'œil à la première occasion.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. merci de ta confiance. Tu sais qu'on passe facilement de la marche à la course.

      Supprimer
  12. ça ne me tente pas trop, mais je suis intriguée par cette comparaison opposée aux raisins de la colère, parce que moi Les raisins de la colère je les adore!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah mais moi aussi, c'est juste que l'un est optimiste et l'autre te tend la corde pour te pendre.

      Supprimer
  13. Déjà noté mais il n'a pas encore rejoint ma PAL, même si je ne cours pas, il me tente...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ca viendra peut-être. Il finira par prendre la tête de ta PAL.

      Supprimer
  14. Un très bon souvenir, hélas depuis je ne cours plus, je me blessais trop souvent ce qui ne m'arrive plus avec la marche rapide. Cela me fait sourire de savoir que tu t'es mise à la course alors que tu ne l'envisageais pas du tout il y a quelques années ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah mince!
      Rappelle-toi aussi que j'y avais songé, que je t'avais même demandé des conseils que tu m'avais gentiment donné mais que j'avais vite baissé les bras. Eh oui, la vie nous réserve des surprises, même celle de se mettre à courir quand on n'y croyait plus.

      Supprimer
  15. Tu es sacrément convaincante...! Pourtant je n'aurais pas parié une cacahuète sur ce roman...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu vois, parfois, il faut savoir parier des cacahuètes sur des chevaux donnés perdants.

      Supprimer
  16. Je ne cours pas et je ne compte pas m'acheter des running mais je note le titre. J'aime bien les films sur le sport mais je n'ai pas encore tenté les romans sur ce thème

    RépondreSupprimer
  17. Ah oui, déjà repéré (mais un peu oublié) : je le note dans ma liste d'idées de pavés (pour l'été) !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On en repère tant que quelques piqûres de rappel de temps en temps ne peuvent pas faire de mal.

      Supprimer

Moi par (six) mois

En juillet, je publiais ici le résumé des six premiers mois de mon année. Il fallait bien une suite, la voici donc. Une suite, mais aussi ...