mardi 9 février 2016

Pour la peau d'Emmanuelle Richard


 Notre narratrice vient de refermer une histoire d'amour monotone dans laquelle elle ne se reconnaissait plus. Sans plus attendre, elle se jette corps et âme dans une nouvelle relation avec l'agent immobilier qui lui a fait visiter son nouvel appartement. Mais il a beau lui aussi s'attacher à notre narratrice, il reste trop attaché à sa compagne précédente pour vivre pleinement cette relation.

Vous me direz que la trame est un peu banale pour vous accrocher et vous n'aurez pas tort. En fait, c'est la deuxième partie du roman qui m'a plu, celle dans laquelle la narratrice souffre. La voir s'engluer dans cette relation qui ne peut pas lui donner satisfaction parce qu'il existe des dépendances bien plus fortes que l'amour qui relient cet homme à une autre m'a touchée. Ne vous attendez pas à un roman qui tourne autour d'un désir purement sexuel. C'est l'envie d'être avec l'autre qui est plus forte que tout, pas forcément le désir qui n'est finalement que peu présent ici. Plus forte que la raison, plus forte que le besoin de se protéger. Et plus forte que l'estime de soi sans laquelle pourtant aucune relation n'est viable à long terme. Peut-être que finalement, c'est le besoin de vivre une expérience forte qui prime, se sentir vivante à nouveau après avoir vécu une relation un peu pantouflarde. 

Publié le 07 janvier 2016 aux Editions des Oliviers. 224 pages. 
Prix Anaïs Nin 2016 (ce prix intéressant offre la traduction du roman primé en langue anglaise). Toujours en lice pour le Prix RTL /Lire. 

Merci à la librairie Dialogues
A conseiller à ceux qui aiment secourir les moineaux blessés. 


20 commentaires:

  1. Je l'ai terminé il y a peu, je vais essayer de trouver les mots pour en parler bientôt ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Je viendrai donc te lire très bientôt. ;)

    RépondreSupprimer
  3. Je ne suis pas sûre d'aimer, je ne crois pas être du genre à secourir les oiseaux blessés :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah ah, moi non plus en fait. ;) Mais j'ai aimé quand-même.

      Supprimer
  4. Et bien pourquoi pas, tu es convaincante.

    RépondreSupprimer
  5. Ton propos est intéressant sur ce livre dont l'histoire est en effet rebattue en littérature...et si le désir était en fait un tue l'amour à retardement ??

    RépondreSupprimer
  6. Tu poses le premier clou et je suis certain que Noukette va l'enfoncer, même si à première vu, ce n'est pas vraiment ma came.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors je te conseille de passer Jérôme. Par contre, j'ai un conseil pour toit très bientôt, pour un roman qui a priori n'est pas ta came mais que tu pourrais aimer.

      Supprimer
  7. Pas trop sûre d'être très tentée, mais il va y avoir l'avis de Noukette, puis peut-être à suivre Jérôme, Sylire... En fait, je vais attendre un peu.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bon, ce n'est pas non plus un indispensable mais si on aime ce thème, il est à lire.

      Supprimer
  8. Réponses
    1. Je peux comprendre cette hésitation et je ne mettrais pas ce roman entre toutes les mains.

      Supprimer
  9. Je l'ai repéré et noté depuis le billet de Clara mais j'hésite quand même encore pas mal, pas sûre que ça me plairait...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, il ne plaira pas à tout le monde, mais c'est le risque de tout livre qu'on ouvre.

      Supprimer
  10. en train de le lire... et à mon étonnement, je suis saisie par ce texte. La douleur dont il est emprunt. Emmanuelle Richard dit le manque avec beaucoup de talent, me semble-t-il. C'est un roman douloureux, mais qui (me) remue ! pas un indispensable, je suis d'accord Valérie, mais une belle et forte variation sur le chagrin d'amour...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ravie de te retrouver ici, Marie.
      C'est vrai, c'est une belle variation sur le chagrin d'amour.

      Supprimer
  11. J'ai vraiment apprécié l'écriture d'Emmanuelle Richard dans "La légèreté", je note ce nouveau titre...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Son roman précédent avait rencontré un petit succès. J'ai l'impression que celui-ci est encore plus remarqué.

      Supprimer

Moi par (six) mois

En juillet, je publiais ici le résumé des six premiers mois de mon année. Il fallait bien une suite, la voici donc. Une suite, mais aussi ...